Vous avez dit « adoption ouverte »? Hast du « offene Adoption » gesagt?

En France, la préférence en matière d’adoption est accordée à l’adoption plénière autant que faire se peut. Ce qui implique un choix binaire dans les formes d’adoption possibles: adoption simple ou plénière. Lorsque ces deux possibilités sont analysées comme un continuum, une « 3è voie » est possible par le biais de l’adoption dite « ouverte ». Elle est pratiquée dans le monde anglo-saxon et plusieurs recherches scientifiques en valident l’opportunité.

Le Service Social International (SSI-ISS/IRC) suggère dans son essai de définition élaboré sur la base des pratiques observées dans différents contextes, qu’elle est une forme d’adoption*, qui accorde à l’enfant les mêmes garanties juridiques que l’adoption plénière (acceptation de l’enfant adopté comme enfant biologique de la famille adoptive, lui accordant les mêmes droits, notamment en matière de propriété et de succession), tout en permettant – lorsque les besoins de l’enfant l’exigent – le maintien d’une certaine forme de contact avec la famille d’origine, après l’apparentement professionnel et sur la base d’un accord avec les parties concernées (enfant adopté, famille adoptive et famille d’origine), allant d’un échange d’informations non nominatives sur les personnes concernées à une forme de contact direct*.

Le SSI préconise à ce titre que* l’adoption ouverte devrait être incluse dans l’éventail des solutions familiales potentielles à long terme, en particulier pour certains profils d’enfants : enfants en famille d’accueil, dont le lien avec la famille d’origine a toujours été maintenu, enfants plus âgés en protection alternative pour lesquels une solution familiale est envisagée, option offerte aux mères biologiques, qui envisagent de confier leur enfant sans couper définitivement les liens avec celui-ci.

Sans tomber dans une forme d’idéalisme béat, cette forme d’adoption ne saurait être recommandée dans les cas de figure où l’existence de contacts pourrait mettre en *péril l’intérêt de l’enfant. Notamment lorsque celui-ci a été victime d’abus ou de négligence, ou lorsque les parents biologiques souffrent d’une maladie mentale ou de comportements déviants.

*La définition et les recommandations présentées ici sont issues de la publication suivante du SSI élaborée en Mai 2015: From greater openness in adoption to fully open adoptions: The current situation and views.

Hast du « offene Adoption » gesagt?

In Frankreich wird der Präferenz bei der Adoption die vollständige Übernahme so weit wie möglich vorgezogen. Dies impliziert eine binäre Wahl bei den möglichen Formen der Annahme: einfache oder Plenumsfassung. Wenn diese beiden Möglichkeiten als Kontinuum analysiert werden, ist ein « 3. Weg » durch die sogenannte « offene » Übernahme möglich. Es wird in der angelsächsischen Welt praktiziert und mehrere wissenschaftliche Forschungen bestätigen seine Möglichkeiten.

Der Internationale Sozialdienst (ISS-ISS/IRC) schlägt in seinem Versuch, ihn auf der Grundlage von in verschiedenen Kontexten beobachteten Praktiken zu definieren, vor, dass es sich um eine Form der Adoption* handelt, die dem Kind die gleichen rechtlichen Garantien gibt wie die Volladoption (Annahme des adoptierten Kindes als biologisches Kind der Adoptivfamilie, Gewährung gleicher Rechte, insbesondere in Eigentums- und Erbrechtsfragen), wobei – wenn es die Bedürfnisse des Kindes erfordern – nach einer beruflichen Abstimmung und auf der Grundlage einer Vereinbarung mit den betroffenen Parteien (Adoptivkind, Adoptivfamilie und Herkunftsfamilie) eine Form des Kontakts mit der Herkunftsfamilie beibehalten werden kann, die von einem Austausch nicht identifizierender Informationen über die betroffenen Personen bis hin zu einer Form des direkten Kontakts* reicht.

Die ISS empfiehlt, dass* die offene Adoption in das Spektrum möglicher langfristiger Familienlösungen aufgenommen werden sollte, insbesondere für bestimmte Kinderprofile: Kinder in der Pflege, deren Beziehung zur Herkunftsfamilie seit jeher gepflegt wird, ältere Kinder in alternativer Pflege, für die eine Familienlösung in Betracht gezogen wird, eine Option, die biologischen Müttern angeboten wird, die ihr Kind anvertrauen wollen, ohne die Beziehungen zum Kind dauerhaft zu trennen.

Ohne in eine Form des glückseligen Idealismus zu verfallen, kann diese Form der Adoption nicht empfohlen werden, wenn das Bestehen eines Kontakts das Interesse des Kindes *gefährden könnte. Besonders wenn das Kind missbraucht oder vernachlässigt wurde, oder wenn die biologischen Eltern an psychischen Erkrankungen oder abweichendem Verhalten leiden.

*Die hier vorgestellte Definition und die Empfehlungen stammen aus der folgenden ISS-Publikation, die im Mai 2015 entwickelt wurde: From greater openness in adoption to fully open adoptions: The current situation and views.

Auteur : Simonella Tanguy-Domingos

Politiste de formation, passionnée de politiques familiales et sociales, je conduis actuellement une recherche sur l'adoption d'enfants en France et en Allemagne.

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